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Passions & Conféties
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28 mai 2006

Brouillon 2.

    Après avoir passé un agréable séjour sans sa famille, elle croyait bien avoir touché au bonheur, quand elle rentra chez elle, elle avait la force de sourire véritablement. Mais, le mois d'août était passé, et elle aurait bien voulu rester en vacances encore un peu. Elle n'aimait pas cette impression de ne pas avoir pris tout le temps qu'il lui était donné. Kimiko est plus quelqu'un qui en veut que quelqu'un qui en donne. Son temps lui est précieux, les années semblent défiler à une vitesse folle, aussi, elle préfère tout garder pour elle.
    La conception de Kimiko de l'égoisme est tout à fait sa propre définition. Elle sait très bien que penser que l'homme égoiste ne devrait pas vivre est une simple question de naïveté. Pour elle, l'égoisme est un bien qu'il faut savoir gérer. Etre égoiste n'est pas un mal, tant qu'on abuse pas. De toute manière, qui n'est pas égoiste ? On a besoin d'être égoiste pour aider les autres, puisqu'on a besoin de s'apprécier pour pouvoir apprécier les autres en toute sincérité.
    Mais laissons ces sujets de côté et revenons aux occupations de la pauvre Kimitko qui vit alors les jours s'avançaient à vitesse grand V, pour son malheur!

    Plus qu'un jour...
    Plus qu'un jour avant la rentrée. Sa nostalgie de vacances trop rapides fut alors remplacée par l'attente intenable du lendemain ! C'est la rentrée!!
    Elle n'avait pas grand chose à faire, et elle tapotait ses doigts... Pour une fois qu'elle aurait voulu que le temps prenne l'autoroute, voici qu'il s'écoule comme les dernières gouttes qui tombent d'un robinet fermé !

    _ Tu veux jouer à un jeu de société avec moi ?
    _ Hm..., pas envie.
    _ Allez quoi, moi je pars bientôt et tu ne me verras plus pendant des semaines.
    _ Non, pas envie.
    _ Pff, voilà pourquoi t'as jamais d'amies, tu n'es pas sociable, c'est compréhensible.

    Elle soupira. Ces brefs mots anodins pour certains lui tombaient dans le coeur et s'entassaient au reste. Pas s'énerver, pas s'énerver.. Il faut s'occuper, s'occuper. Calme, calme.
    C'était tout le temps pareil. Kimiko essayait à chaque fois de comprendre sa soeur, mais à chaque fois, elle se disait qu'il vallait mieux la laisser tomber.
Kitchi lui était très antipathique, il lui arrivait en la voyant de dos d'imaginer quelle mort elle lui ferait subir. Bien évidemment, ça reste toujours que de l'imagination, Kimiko ne tuerait jamais personne, c'était contre ses principes. Mais, rien que le fait de l'imaginer était un délice personnel.
    Elle arrêta de baver face à une nouvelle scène atroce quand sa mère arriva dans sa chambre.

    _ Tu pourrais faire un effort, tu ne crois pas ?

    Ca y est, Kitchi avait encore parlé à leur mère. Ce qui était, pour notre amie, une vengeance en soi. Cela prouver que le manque total de caractère que faisait preuve sa soeur. Aller encore chercher la mère pour essayer d'abattre les murs solidement forgés par son ennemi, à son âge, c'était vraiment...pitoyable selon Kimiko. Elle n'avait plus recourt à ses parents, généralement, elle s'enfermait dans sa chambre, dans son monde, et n'y ressortait que rarement.
    Chez elle, elle aimait la solitude calme où l'inquiétude ne reignait quasiment plus. Mais, elle n'aimait pas être dérangée par sa mère qui cherchait à jouer les mères-copines, et la soeur qui croit qu'étant grande soeur, les liens fraternels existaient automatiquement. Seulement, elles n'avaient pas pensé, qu'il ne suffisait pas de lien de sang pour forger une relation. Il fallait aussi y mettre du sien, mais pas en tant qu'hypocrite. Kimiko n'était pas un ange pour autant, elle n'essayait pas du tout de parler avec ses parents, ni même sa soeur. Elle était peut-être aussi hypocrite qu'elles, mais d'une autre manière. Kimiko mentait sur elle tout le temps, au point même qu'elle en oubliait totalement qui elle était vraiment, et se plongeait souvent dans des questions métaphysiques qui ne lui amenaient que tristesse et mélancolie.
    En gros, Kimiko était une adolescante comme les autres, juste un poil trop renfermée dans son monde.

    A SUIVRE...

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